24 octobre
Après deux jours de nav non-stop et une grosse dispute sur le bateau avec Nath (pour une broutille, comme d'habitude), nous décidons de passer une nuit au mouillage face à une plage de sable blanc juste après le port de pêche de Tarfaya. Après avoir mouillé l’ancre et alors que nous commencions à nous détendre, nous sommes contactés sur la VHF par les autorités portuaires de Tarfaya qui nous expliquent que nous ne pouvons pas rester là où nous avons mouillé et que nous devons venir passer la nuit dans le port. Je tente d’insister pour rester au mouillage, mais rien n’y fait, mon interlocuteur reste sur sa position. Cela me change de Tanger où les autorités portuaires refusaient formellement que nous rentrions dans le port. Ici, ils veulent à tout prix que nous passions la nuit dans le port, pour notre bien et notre sécurité nous disent-ils. Tant de sollicitude de la part des autorités marocaines aurait dû éveiller ma méfiance. D’un commun accord avec Nath, nous obtempérons et entrons alors dans le port de Tarfaya qui est un port de pêche et de commerce mais absolument pas un port prévu pour les bateaux de tourisme.
Une fois le bateau à quai, nous subissons de nouveau toutes les formalités d’entrée (Police, Douane, autorités portuaires et j’en oublie). Nous nous plions de bonne grâce aux contrôles et je suis emmené pour finir l’interrogatoire dans les bureaux de l’ANP, l’Agence Nationale Portuaire. Là, les représentants des différentes administrations me font remplir le même papier, me posent les mêmes questions et tentent de se mettre d’accord sur ce qu’ils attendent de moi. Le ton est cordial et j’ai le droit aux habituels « Soyez les bienvenus au Maroc ». Au moment de partir, le représentant de l’autorité portuaire m’indique que la nuit au port est facturée 200 dirhams, soit environ 20 €uros. Je ne suis qu’à moitié étonné de cette facture et me dit qu’après tout, si je dois payer 20 €, pas de problème, même si le port est pourri et pue le mazout et le poisson. Et que je suis traité comme un dealer ! Mes papiers me sont confisqués et je n’aurai le droit de les récupérer qu’au moment du départ.
Je rentre au bateau à pied directement car je n’ai pas le droit d’aller dans la ville et remarque à mon arrivée une voiture que j’avais vue devant le poste de police immobilisée à 50 mètres d’HUMANES, moteur éteint avec à son bord un passager. Je sortirai au cours de la soirée et de la nuit plusieurs fois sur la jupe arrière d’HUMANES et à chaque fois, la voiture sera là. J’ai comme l’impression que nous sommes surveillés.
Le lendemain à 7 heures, je vais au Bureau de l’ANP pour payer mes 200 dirhams et récupérer les papiers du bateau. Là, mon interlocuteur m’indique qu’en fait ce n’est pas 200 dirhams que je dois mais 400 !
J’ai donc payé, avec l’impression de me l’être fait mettre bien profond, mais je n’ai pas eu d’autre choix que d’obtempérer. 50 €uros pour me faire ruiner la coque de mon bateau, passer 1h30 à faire des formalités, être surveillé la nuit et tout cela dans une odeur merdique de fuel et de poisson, Tarfaya restera une grande escale pour HUMANES.
L’ANP est une organisation qui rackette les plaisanciers et n’apporte aucun service. J’espère que des dirigeants de l’ANP liront mon blog et surtout que je découragerai des navigateurs d’aller naviguer au Maroc, pays qui ne présente aucun intérêt par la mer comparé au Sénégal qui fût un vrai bonheur. Mais là, je déflore les prochains billets. Chaque chose à la fois. Car au niveau baise pour la navigation au Maroc, le meilleur reste à venir avec Dakhla. Attention, je veux être claire : je remets en cause les conditions d’accueil des plaisanciers au Maroc par les autorités et non l’accueil fait par les marocains et la beauté du pays.
Seul point positif de cette escale : j'ai été durant 12 heures un super-héros aux yeux de mes deux filles. J'ai sauvé de la noyade un chaton de quelques semaines après l'avoir repêché à l'épuisette, lui avoir fait un massage cardiaque et du bouche-à-bouche. 12 heures, c'est le temps qu'il a fallu pour passer du stade de super-héros à celui de super-méchant. Car le lendemain, malgré les pleurs et les supplications de mes filles, j'ai catégoriquement refusé que nous gardions ce chaton à bord. Et pour couper court à toute discussion, je l'ai noyé pour ne plus être tanné par mes filles... Nan, je déconne, je ne l'ai pas noyé mais remis sur le quai. Méchant le Stéph, mais pas trop !
1. 24/05/2013
tolérer le mouillage sans autorisation et le manque de document de bord ... en retour lisez moi ça :...pour me faire ruiner la coque de mon bateau, passer 1h30 à faire des formalités, être surveillé la nuit et tout cela dans une odeur merdique de fuel et de poisson... merci , on est habitué d'être traité comme ça par les juifs.
2. 24/05/2013
tu aurais dû rester à l'ancre hors du port pour que tu trouvas ton bateau -poubelle échoué sur les roches et là tu aurais payé 50000 euros au lieu de 50.
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1. Par Pierre le 20/06/2017
Bonsoir, Je viens de parcourir votre blog, merci pour vos informations très utiles et photos. Nous ...
2. Par Bouville le 06/02/2017
Decidemment Lagoon toujours au top en terme d'agents! Nous avons eu de gros soucis avec eux ou plutot ...
3. Par PHILIPPE BOUTRY le 21/11/2016
Imagine, notre 442, nous a toujours comblé notamment lors d'une grande virée vers les Antilles et les ...