du 29 mai au 12 juin
47 MN nous séparent des côtes américaines et nous sommes tous fébriles aujourd'hui ! Dernière grosse étape de notre belle aventure, on se demande bien ce que les USA nous réservent.
A une dizaine de miles, nous appelons les coast guards pour leur signaler notre arrivée sur le territoire. Nous leur fournissons tous les renseignements détaillés sur le bateau et l'équipage et obtenons un rendez-vous avec l'immigration. Nous pouvons mouiller dans les eaux USA 24 heures.
Petit à petit, la skyline de Miami se fait plus précise. L'émotion nous gagne. Et même si le Sunshine Estate ne nous accueille pas dans les meilleures conditions puisque le temps est plutôt windy et cloudy (!), c'est quand-même quelque chose d'arriver à bord de notre bateau aux États-Unis.
La navigation dans le chenal est plutôt sportive avec une houle assez forte, heureusement dans le bon sens, mais qui nous secoue pas mal.
Pour aller jusqu'au mouillage prévu, il nous faut passer sous le Mac Arthur Causeway bridge de 65fts de hauteur. Humanes fait 62 fts de haut. Impressionnant ! Nous jetons l'ancre près de Star Island tout près de Miami Beach.
Pour notre première soirée sur le sol américain, nous régaler d'un bon Burger est incontournable. Nous prenons donc l'annexe à la recherche d'un endroit où débarquer en ville. Bingo ! Un ponton gratuit à quelques centaines de mètres d'Humanes juste à côté de la police de Miami Beach.
Nous dînons à deux pas, au Burger & Beer Joint qui deviendra un de nos repaires à Miami Beach. Les burgers sont énormes et bons (mais vraiment bons) ... mais oui, ça existe !... Et l'ambiance est typique dans un entrepôt avec murs de brique et musique rock. Les enfants sont heureux car le coke est servi à volonté. Bonjour le régime!
Et si vraiment vous êtes joueur, le Burger & Bier Joint vous propose de vous offrir votre hamburger. Seule condition : le finir. Plus d'explications dans la photo :
Mais jusqu'à maintenant, personne n'a réussi à relever et gagner le défi !
Miami est une ville cosmopolite, multiculturelle, ouverte sur les Caraïbes et l'Amérique latine. Voilà peut-être pourquoi la population est hispanophone et l'espagnol supplante parfois l'anglais et pas seulement dans Little Havana, un des quartiers de downtown.
Avec sa plage de sable fin immense, ses hôtels Art déco, ses villas dans le style Mediterranean Revival , les gratte-ciel de Downtown face à la baie de Biscayne, c'est vraiment une ville '' carte postale ''.
Comment décrire l'ambiance qui y règne en quelques mots ? Dynamique, vivace, folle, artistique...
Avec JF qui est venu nous rejoindre pour notre plus grand plaisir, nous avons sillonné South Beach profitant du spectacle dans la rue. Nous n'avons jamais autant vu de belles femmes, de beaux mecs, de belles voitures qu'ici! Et ne parlons pas de certaines extravagances comme faire du vélo en string en exhibant son corps de quinqua sculpté, remodelé et tanné ou vouloir en paraître 30 alors qu'on en a 60...Ah, pour sûr, ça nous change des rues de La Boissière !
Le meilleur endroit pour en avoir plein les mirettes est Lincoln Road aux boutiques alléchantes et aux terrasses de resto bien sympathiques où l'on peut siroter de très bons mojitos revisités à la mangue, aux fraises, à l'ananas tout en profitant de l'atmosphère.
C'est dans Ocean Drive, Collins et Washington Avenues que les amateurs d'Art Déco se régalent. L'histoire de ce quartier commence vraiment en 1926 après le passage de l'ouragan Hugo qui dévasta les constructions de l'époque. Tout fût reconstruit à partir de ce moment dans le style Tropical Art Déco et MiMo.
Au départ, les façades étaient blanches et seuls les motifs étaient colorés. Dans les années 80, le designer Léonard Horowitz proposa des tonalités pastel façon nappage de gâteaux pour rénover les façades et c'est un plaisir pour les yeux. Le soir venu, tout s'illumine aux néons de toutes les couleurs.
En nostalgiques des années 80 et fans de la série Miami Vice, les deux gars n'ont pas résisté à la tentation de jouer les Don Johnson et Philip Mickael Thomas allias Sony et Crocket au volant d'une bombe couleur orange.
Pendant ce temps-là, les filles ont fait du shopping et Hugo a planché sur ses épreuves anticipées du bac...
De l'autre côté de la baie, à Miami Downtown, les plaisirs de la plage sont bien loin. Ici, c'est le quartier des affaires. Nous avons fait une balade sympa en métro aérien et profité de beaux points de vue en hauteur sur les buildings. Si on pousse vers la 8th avenue ou Calle Ocho, on se retrouve dans Little Havana.
Pendant les 10 années qui suivent la prise de pouvoir par Fidel Castro, quatre millions de réfugiés cubains y sont ici accueillis à bras ouverts grâce aux capitaux qu'ils ramènent et à leurs diplômes.
Rien à voir avec Cuba dans ce quartier sinon la langue... A l'abri bus, j'ai discuté avec une vieille femme qui ne parlait pas un mot d'anglais alors qu'elle vivait là depuis plus de quarante ans.
Plus au sud de la ville, on découvre les quartiers de Coconut Grove et Coral Gables avec leurs demeures époustouflantes dans des écrins de verdure.
Avec Emma, nous avons visité la Villa Vizcaya et ses jardins. En 1914, James Deering, un riche industriel amoureux d'art et d'architecture fit construire cette villa s'inspirant du style de la Renaissance italienne. Il ramena de ses voyages en Europe l'essentiel du mobilier, le marbre, les lustres, les cheminées...
Les jardins sont ordonnancés à la française. Cette demeure donne tout-à-fait l'illusion, plutôt réussie d'ailleurs, d'avoir plusieurs siècles. C'est un havre de paix à deux pas de Miami. Ah, le rêve américain! Tout est possible aux États-Unis....Avec un peu d'argent évidemment !
Pendant la présence de JF, nous avions projeté une escapade de quelques jours en bateau jusqu'aux Keys. Malheureusement, une petite tempête tropicale s'annonce et contrecarre nos plans. Les vents sont contraires et il est plus prudent d'y descendre en voiture et de réserver dans un hôtel sympa... Et bien heureusement, car à notre arrivée des trombes d'eau s'abattent sur nous.
Les Keys sont des agrégats sableux recouverts de coraux fossilisés baignés dans les eaux du Golfe du Mexique. 1700 îles s'égrènent dans une mer turquoise sur 110 miles (1mile terrestre environ 1609 mètres à ne pas confondre avec le mile nautique MN environ 1842 mètres !).
Un pont remplaçant celui que construisit Henry Flager en 1912 relie les îles entre elles. La mangrove et la barrière de corail abritent quantité d'espèces animales ce qui fait de cet endroit un lieu prisé pour la pêche et la plongée. Mais nous ne sommes pas là pour ça !
Nous voulons profiter pendant quelques heures de la beauté de Key West avec sa profusion d'orchidées, d'hibiscus, de bougainvillées et de grands banians, ses jolies maisons en bois de style Conch (surélevées avec des volets à clayettes pivotantes) et ses demeures plus cossues de style victorien .
Ici, nous sommes à l'extrême pointe sud des États-Unis. Nous posons d'ailleurs devant la borne qui le matérialise.
Dans la rue Duval, des galeries d'art local se succèdent reflétant l'abondance d'artistes dans cette île. Nous passons devant la maison d'Ernest Hemingway sans la visiter (dommage mais il faut faire des choix. A 5, le budget visite aux States explosent littéralement !). Hemingway découvre Key West en 1928 et s'y fait une renommée d'écrivain mais aussi de pêcheur intrépide, de séducteur et de grand buveur. Il y trouve l'inspiration pour bon nombre de ses ouvrages dont le magnifique' 'Le vieil homme et La mer''. C'est toujours une légende ici. Avant de quitter Key West, nous goutons à la Key lime pie, sorte de tarte au citron meringuée super sucrée. Très bon mais en petite quantité!
Après cette balade bien sympathique qui nous a rappelé les paradis tropicaux des Caraïbes, nous passons deux jours à nous la couler douce avec JF qui recharge les batteries pour son retour en France dans le froid et la morosité ! Oh que je suis moqueuse et méchante là...
Après son départ, nous consacrons une journée aux Everglades, immense marécage subtropical ou plutôt immense rivière d'herbe qui s'écoule lentement vers la mer, royaume de la sawgrass (herbe coupante) , des palétuviers, des acajous, des gommiers rouges, des cyprès... Bref, un paysage ondulant tout en douceur qui abrite une faune abondante.
En marchant sur l 'Aningha Trail, un des nombreux sentiers pédestres balisés, nous avons vu de très près des alligators, des ibis, des pélicans, des tortues... et aussi des moustiques.
Pas de balade aux Everglades sans tour en air boat! Nous le faisons à l'Everglades Alligator Farm.
Le pilote s'est amusé à lancer son hydroglisseur à fond les manettes en faisant des virages serrés. Touristique, court pas très écolo mais amusant. Nous visitons du même coup la ferme où des shows avec serpents et alligators sont organisés. Bof, nous les préférons en milieu naturel. Les Wallis, surtout pas les autres qui me rendent hystérique!
Les Everglades constituent un écosystème fragile, malheureusement mis en danger par le tourisme, l'agriculture très développée, l'endiguement et l'assèchement des marais pour construire toujours plus et répondre aux besoins en eau d'une population grandissante .
De nombreuses espèces sont menacées comme la panthère de Floride que nous n'avons pas croisée (on a juste vu les panneaux de signalisation avec sa silhouette le long des routes) tellement il y en a peu sur ces 6000 km2. Dire que ce parc naturel a environ 8000 ans et qu'il a fallu quelques dizaines d'années pour le mettre en danger...
Miami nous laissera le souvenir de belles images comme celle de la vue de Downtown illuminé à la nuit tombée depuis le bateau, de bons moments comme celui du jour de mon anniversaire où nous avons brunché goulument à l'américaine dans une brasserie topissime. Même si cette ville a un côté bling bling, elle vaut le détour et nous l'avons beaucoup aimée.
« Nath second d'Humanes ! »
Les commentaires sont clôturés
1. Par Pierre le 20/06/2017
Bonsoir, Je viens de parcourir votre blog, merci pour vos informations très utiles et photos. Nous ...
2. Par Bouville le 06/02/2017
Decidemment Lagoon toujours au top en terme d'agents! Nous avons eu de gros soucis avec eux ou plutot ...
3. Par PHILIPPE BOUTRY le 21/11/2016
Imagine, notre 442, nous a toujours comblé notamment lors d'une grande virée vers les Antilles et les ...