27 octobre
Enfin Dakhla. Nous sommes heureux d’arriver à Dakhla et nous espérons enfin y trouver le même plaisir d’être au Maroc que lors de notre voyage à Marrakech l’année dernière. Après une première nuit passée juste après la passe, nous levons l’ancre et décidons de remonter les 40 kilomètres de la péninsule pour trouver un petit coin de paradis : sable blanc, eau calme et grand soleil. 1 heure après, alors que nous venions de dépasser le port de pêche de Dakhla, HUMANES est rattrapé par un semi-rigide avec des militaires qui nous informent que nous n’avons pas le droit d’aller plus loin et que nous devons faire des formalités au port de Dakhla.
Pas de pb, je fais demi-tour et entre dans le port de Dakhla. Le port de Dakhla est un truc de fous. Un labyrinthe dont les parois sont constituées de dizaines de sardiniers collés les uns aux autres et HUMANES qui passe dans des passages larges de 15 mètres maxi pour arriver finalement à un bout de quai où nous attendent :
Je mets HUMANES à quai, abîme un peu plus la coque (les quais pour des bateaux de pêche de 25 mètres à l’état d’épaves ne sont pas vraiment prévus pour accueillir des voiliers de plaisance à coque blanche), et fixe les haussières.
Cela ne fait pas 5 minutes que nous sommes à quai que le carré d’HUMANES est déjà envahi de dizaines de mouches qui deviendront des centaines au bout d’une demi-heure.
Et c’est reparti pour les formalités avec une petite nouveauté, l’Inspection Sanitaire. Un monsieur me dit très sérieusement que mon bateau est une source de danger sanitaire pour le port de Dakhla (port qui est dans un état sanitaire proche d'un bidonville) et que je dois faire dératiser HUMANES. Je lui réponds très gentiment que je pense que mon bateau à plus de risques d’attraper des saloperies en accostant dans son port que l’inverse. Et je suis catégorique. Avec le plus grand sourire, je lui dis que s’il souhaite m’imposer une dératisation de mon bateau, je me casse immédiatement et je file au Sénégal. Et là, miracle, plus besoin de dératisation. Mon bonhomme disparaît aussi rapidement qu’il était apparût. Sans doute était-il en cheville avec un mec avec lequel il avait monté un petit business pour soutirer de l’argent aux plaisanciers. Après la fouille d’HUMANES et avoir fourni une nouvelle fois copie des passeports, du carnet de francisation du bateau, de l’assurance, je pars au poste de police (qui est en fait un conteneur avec une porte) pour remplir de nouveaux papiers, vais ensuite au bureau du port pour être délesté de 250 dirhams pour avoir accosté 3 heures à ce ponton pourri dans ce port pourri, doit ensuite prendre un taxi pour aller à la douane et rentre après 3 heures au bateau.
Je demande aux autorités du port à quel moment nous pourrons repartir et aller naviguer dans la péninsule. « Pas pour le moment » me répond-on ! J’ai le droit d’aller mouiller à 500 mètres du port en attendant les autorisations. Et je ne dois pas bouger !
Je retourne au bateau envahi par des milliers de mouches. Le douanier m’avait dit : « vous savez, les mouches, d’habitude, il n’y en a pas autant. C’et parce que c’est la fête du mouton. Donc, il y a plein de moutons abattus qui vont être cuits et mangés. C’est pour cela que toute la ville est envahie par les mouches. Vous allez venir à la fête pour déguster de la viande ? »
« Euh, non monsieur le douanier, je suis végétarien ». Aucune envie d’être malade à crever avec de la viande faisandée qui sert de nourriture à des milliards de larves de mouches !
Nous quittons le quai du port de pêche et filons mouiller à un ½ mille. Nous mettrons 5 jours à nous débarrasser de ces mouches et 5 jours, c’est également le temps que nous resterons au mouillage à attendre en vain une autorisation qui n’arrivera jamais d’aller naviguer. Excédés, Nathalie et moi décidons de partir de ce coin pourri le 2 novembre. Destination : Dakar. Espérons que nous ne serons pas aussi déçus que pour le Maroc. Bye bye le Maroc. Plus jamais à la voile et même par la terre, je ne reviendrai pas avant longtemps ! Tant qu'à donner mon fric, je préfère le donner à des gens qui ne me prennent pas pour un pigeon !
1. 19/06/2013
Bonjour
Je suis l'auteur des guides Pistes du Maroc. En ce moment je travaille sur la nouvelle édition du tome VI consacré au Sahara Atlantique. En février et en avril dernier j'étais à Dakhla et dans sa région. En octobre j'y retourne car le ministère du tourisme souhaite que j'insiste dans mon guide sur le développement touristique de la baie de Dakhla.
Votre texte sur le "port de plaisance" de Dakhla m'a bien fait rire et ne m'a pas étonné.
Je sais qu'il y a un grand projet dont le budget a été voté pour un port de plaisance mais pour le moment il n'y a que votre texte qui peut renseigner les éventuels plaisanciers et j'aimerai bien en passer quelques extraits (sans évidemment citer précisément le nom de votre voilier...
Merci pour votre attention et votre réponse. Bien cordialement
J.G.
2. 26/05/2013
nous aussi nous ne voulons plus qu'un juif pose ses sales pieds sur notre terre
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1. Par Pierre le 20/06/2017
Bonsoir, Je viens de parcourir votre blog, merci pour vos informations très utiles et photos. Nous ...
2. Par Bouville le 06/02/2017
Decidemment Lagoon toujours au top en terme d'agents! Nous avons eu de gros soucis avec eux ou plutot ...
3. Par PHILIPPE BOUTRY le 21/11/2016
Imagine, notre 442, nous a toujours comblé notamment lors d'une grande virée vers les Antilles et les ...