Le voyage vu par Nath et Stéph. Enfin, surtout par Nath qui a plus de courage pour alimenter le blog.
Ca y est. Nous partons enfin pour Cuba. Non pas que j'en ai marre des plages de sable blanc, des eaux d'une multitude de bleus différents, du vent dans les voiles et des poissons sous la coque. Mais bon, la foule des bateaux de locations dans les BVI commence à me fatiguer. Et puis, j'ai envie de découvrir autre chose. Un bon ami m'a dit qu'il imaginait Cuba comme un pays de contrastes passionnant. Alors que d'autres personnes que je connais refusent absolument d'aller à Cuba pour des raisons idéologiques.
J'avoue être intrigué par Cuba. Son histoire et sa révolution communiste, sa culture et sa musique, ses cigares et ses rhums, tout cela m'attire. Mais avant, 700 miles de navigation qui vont être superbes. Et grâce à qui ? Grace à mon ami Eric de Liladhoc qui m'a poussé à sortir mon spi planqué depuis 10 mois dans sa trappe et m'a expliqué comment l'utiliser. Un grand merci à toi Eric pour cela car maintenant, je ne sais même pas comment j'ai pu faire une transat vent arrière sans mettre mon spi.
Vous l'aurez compris, ces 5 jours de transat se sont super bien passés et c'est avec bonheur que nous arriveront à la Marina de Vita de Cuba. Toute petite marina avec 15 ou 20 places mais avec un accueil, comment dire......., EXTRA ! Une fois à quai, nous rencontrons des cubains réellement heureux de nous accueillir. Un personnel de la marina gentil comme tout et des autorités souples et compréhensives. Sans doute les plus sympas rencontrées depuis notre départ avec celles du Sénégal.
Mais alors, les cubains ne seraient pas des gros communistes staliniens qui mettent le premier occidental qui arrive sans prévenir sur leur île en camp de rééducation ? Vivement que nous partions sur les routes de Cuba pour en avoir le cœur net. Et pour vraiment en avoir le cœur net, Béatrice et Nathalie nous ont concocté 2 semaines de virées dans l'île en chambre d'hôtes. Quoi de mieux pour rencontrer un pays et son histoire que d'aller dormir chez ses habitants.
Et ce fût un vrai bonheur, au-delà de nos attentes les plus folles.
Le 30 mars
Drôle de nom pour cette petite île très découpée à 3 MN à l'ouest de Tortola ! En fait, c'est celui d'un pirate hollandais... Cette île fût occupée par des planteurs hollandais entre les XVI et XVII ème siècles, puis par des anglais puis des quakers (membres d'un mouvement religieux protestant).
200 habitants vivent sur l'île qui se repeuple chaque jour de touristes soit navigateurs comme nous soit profitant de day charters. Nous y faisons deux mouillages, l'un à White bay très joli dans une eau limpide et turquoise et l'autre à Great Harbour, unique village de l'île. Il s'étend tout au long de la plage avec son église, son cimetière, ses maisons en bois peint, ses petits restaurants dont le mythique Foxy's. Nous y retrouvons Océanix. Le barbecue organisé par le Foxy's nous rassemble tous dans une ambiance survoltée où des vacancières américaines éméchées se laissent aller à quelques fantaisies dénudées qui surprennent bien les enfants ! Hum, hum, gloups !
Nous faisons nos adieux aux Petites Antilles à Jost Van Dyck. Une nav de 5 jours 24/24 nous sépare de Cuba que nous pressentons comme une prochaine grande escale de notre voyage !
« Nath second d'Humanes ! »
Le 29 mars
Nous mouillons dans Deadman bay sur fond de cocotiers avec autour de nous quelques gros spécimens motorisés luxueux !
Dans la baie The Bight, nous profitons encore d'un restau de plage très smart the Pirates Bight. Ce mouillage nous permet aussi de faire un très joli snorkelling dans les Grottes du Trésor. Il paraîtrait que Robert L.Stevenson, l'auteur de L'île au Trésor, eut connaissance par une vieille lettre d'un aïeul de la présence d'un trésor dans cette baie de Norman Island et s'en serait inspiré pour écrire son livre.
En repartant de cette baie, nous nous arrêtons à Pelican Island, de tous petits îlots perdus dans un dégradé de bleus...magnifiques couleurs !
« Nath second d'Humanes ! »
Le 28 mars
Île la plus importante et la plus active des BVI, Tortola se situe à 7 MN à l'ouest de Virgin Gorda. Elle offre un relief assez découpé avec un massif montagneux qui la parcourt d'est en ouest. Elle vit surtout autour de sa capitale Road Town. Nous mouillons dans la baie de Road Harbour. L'endroit n'est pas très calme : venté, rouleur, sur la voie d'accès des ferries. Mais on s'en contente pour l'après-midi et la nuit, le temps de faire un avitaillement pour remplir placards et frigo. Nous y retrouvons l'équipage sympa d'Océanix et passons une bonne soirée au restau entre adultes alors que les enfants se retrouvent tous ensemble sur un bateau. Tout le monde y trouve son compte !
« Nath second d'Humanes ! »
26 et 27 mars
C'est dans cette île que l'on trouve un des sites les plus remarquables des îles vierges "les Baths " qui font penser aux plages des Seychelles. A la pointe sud-ouest de l'île, c'est là que nous mouillons après une navigation de 70 MN depuis Saint Martin. Les Baths sont un amoncellement de gros rochers de granits érodés par la mer et le vent qui forment un labyrinthe naturel. Nous y faisons une jolie promenade entre sable blanc et piscines d'émeuraude jusqu'à Devil's bay. Très heureux de retrouver une plage paisible à l'eau turquoise, nous en profitons pour y faire un pique-nique avec Liladhoc. Les enfants s'en donnent à cœur joie. Je vous renvoie aux photos dans une des galeries.
Nous nous dirigeons ensuite vers Gorda Sound qui est une baie immense aux multiples mouillages protégés. Nous choisissons de jeter l'ancre à Vixen Bay et de profiter de la cuisine du sand box beach sur la plage. Encore une dure journée !
« Nath second d'Humanes ! »
Du 10 au 17 avril
Humanes est au mouillage dans la baie de Marigot. Le vent souffle et c'est assez inconfortable.
Marigot est la capitale de la partie française. On y parle autant le français que l'anglais. La ville n'a pas grand intérêt hormis quelques maisons coloniales, des maisons en bois au toit rouge, le fort Saint Louis, le marché. Des boutiques détaxées vendent des produits de luxe car comme Saint Barth, Saint Martin est un port franc.
A Marigot, nous passons une soirée sympa sur Liladhoc en rencontrant de nouveaux équipages: Océanix, Essentiel et Kapuera (un nautitech comme nous).
Nous en profitons également pour envoyer les devoirs du Cned ce qui m'a permis de tester l'efficacité de l'équipe de La Poste à Saint Martin ! Plus d'une heure à faire la queue, à attendre que le guichetier soit revenu à son poste après sa pose... bref heureusement que j'ai le luxe d'avoir le temps d'attendre et que je suis devenue coooool !
A la recherche d'un mouillage plus calme, nous allons jusqu'à Grand Case, deuxième bourgade de l'île, plus pittoresque que Marigot, avec de belles maisons de bois et une mer bleue intense.
Saint Martin nous ne laissera pas un souvenir mémorable. Du côté français, on sent bien les difficultés économiques de l'île qui contrairement à Saint Barth n'a pas sû profiter du tourisme pour preuve les nombreux magasins détaxés fermés. Du côté hollandais, les gros paquebots déversent sans arrêt leur flot de touristes.
« Nath second d'Humanes ! »
Stéphane rajoute :
Ce qui m'a vraiment frappé, c'est la misère économique du côté français et le dynamisme du côté hollandais. D'un côté, un port de plaisance ridicule avec un bateau de la capitainerie qui vient nous voir au mouillage pour nous dire que si nous allons une nuit au port de plaisance, la seconde nous sera offerte et de l'autre côté, du côté hollandais, plusieurs marinas avec des dizaines de super-yachts et surtout des dizaines de magasins d'accastillages et d'entretien de bateaux de plaisance. Cherchez l'erreur !
Du 7 au 10 avril
Steph lève l'ancre vers 5h00 du matin car une navigation de 80 MN nous attend pour aller jusqu'à la rade de Gustavia. La mer n'est pas trop agitée et le vent au portant plutôt faible sauf sous les grains et nous naviguons donc tantôt au moteur, tantôt à la voile. Liladhoc parti plus tard nous rattrappe comme d'hab et nous lâche petit à petit !
Nous arrivons à Gustavia en fin d'après-midi. La rade est encombrée de voiliers et de yachts au mouillage.
Franchement, nous nous attendions à beaucoup mieux ! Les navettes incessantes des dinghys, les nombreuses arrivées d'embarcations en tout genre, un vent assez fort et une petite houle rendent le mouillage inconfortable. Nous sommes à "l'anse public" pour la nuit. En fin de matinée le lendemain, après les formalités faites, nous la quittons pour l'anse du Colombier, réserve naturelle mieux protégée et surtout beaucoup plus tranquille.
Là, nous passons deux jours très agréables. Matthis, Yohann et Emma partent en canöe pour la plage chaque après-midi et s'inventent toutes sortes de jeux de rôle tandis que les grands travaillent leur CNED.
Nous faisons entre adultes une sortie petit'dej et découverte de Gustavia en partant en annexe. C'est un port naturel où sont ancrés de très grands yachts et voiliers du monde entier. Nous arrivons juste quelques heures avant le départ de la célèbre régate des Voiles de St Barth qui a lieu tous les mois d'avril. Cela nous donne l'occasion d'admirer de très beaux voiliers et leurs équipages en plein préparatifs.
Un peu d'histoire maintenant !
C'est encore Christophe Colomb qui découvrit l'île en 1493 et lui donna le nom de son frère. Elle fut le refuge de corsaires puis accueillit des normands et des bretons au XVIIème siècle malheureusement massacrés par les indiens caraïbes. D'autres colons français se réinstallèrent ensuite.
Au XVIIIème siècle, Louis XVI la céda au roi de Suède Gustave III qui y développa le commerce en en faisant un port franc de toute taxe. De nombreuses catastrophes et la révolution industrielle améliorant les transports maritimes en réduisant le nombre d'escales nécessaires la rendirent moins attractives. Gouffre financier pour la couronne suédoise, elle fut redonnée aux français au milieu du XIXème siècle.
Gustavia garde des traces de ce passé sur le plan architectural: maisons en bois de style caraïbe, maisons en pierre comme le wall house, vieux clocher suédois peint en rouge et vert et une très jolie église anglicane. L'ensemble est très agréable et préservé. Il n'y a aucun immeuble. Sur le plan économique, c'est toujours un port franc et un paradis pour les milliardiaires... pas d'impôts, boutiques de luxe free taxe ! Plus facile d'y trouver une bijouterie qu'une boulangerie.
Nous terminons notre escale à Saint Barth par une jolie marche sur un chemin de randonnée qui longe la côte au vent, de l'anse du Colombier à l' anse des Flamands, une belle baie bordée de villas sympathiques.
« Nath second d'Humanes ! »
Du 30 mars au 6 avril
Cette île de 280 km2 dont la capitale est St John's fut découverte en 1493 par, une fois encore, Chritophe Colomb qui la bâptisa ainsi en référence à l'église Santa Maria de Antigua de Séville. Après les occupations espagnole puis française, elle fut colonnisée par les anglais pendant 3 siècles. Elle servit de base navale aux flottes des Amiraux Rodney puis Nelson pour contrôler toute la zone maritime antillaise.
Depuis 1981, c'est un petit état indépendant qui vit du tourisme, de la pêche et de quelques activités agricoles en recul comme la canne à sucre et le coton.
En début d'après-midi, nous jetons l'ancre dans la très protégée Freeman Bay d'English Harbour face à une jolie plage après être passés devant les colonnes d'Hercule ciselées par l'érosion dans la falaise et le fort Berkeley.
Nous faisons une promenade très agréable dans ce port très british. On y voit l'ancien arsenal, la maison coloniale vieille de cent ans des fameux amiraux, les Dockyard Pilers (chemin de halage) et le Nelson's Dockyard. Le soir venu, nous sortons avec Béa et Eric en laissant les enfants sur leur bateau respectif... un moment très agréable !
Nous déplaçons ensuite Humanes à Green Island sur la côte au vent. Le mouillage est protégé du large par une barrière de corail et on ne se lasse pas de toutes ces nuances de bleu. L'endroit est assez sauvage. Inès va faire de la PTM avec Béa et l'équipage d'Ulys qui ramène une jolie cigale. Eric et Clément chassent deux langoustes, ce qui tombe à pic pour le déjeuner d'anniversaire d'Eric.
Pour finir notre périple à Antigua, nous naviguons sur la côte sous le vent. Morris Bay près de Jolly Harbour, une marina lacustre, a des couleurs splendides du turquoise au bleu laiteux jamais vues avant. Le sable est très fin et d'un blanc étincelant. Nous y passons quelques jours, y fêtons comme il se doit l'anniversaire d'Eric avec toute la troupe. Les enfants, Béa, Eric et Steph font les fous en se faisant tracter sur la bouée avec l' annexe. Que la vie est dure !
C'est de Deep Bay que nous partons d'Antigua pour Saint Barthélémy, l'île secrète aux stars et aux milliardaires.
« Nath second d'Humanes ! »
1. Par Pierre le 20/06/2017
Bonsoir, Je viens de parcourir votre blog, merci pour vos informations très utiles et photos. Nous ...
2. Par Bouville le 06/02/2017
Decidemment Lagoon toujours au top en terme d'agents! Nous avons eu de gros soucis avec eux ou plutot ...
3. Par PHILIPPE BOUTRY le 21/11/2016
Imagine, notre 442, nous a toujours comblé notamment lors d'une grande virée vers les Antilles et les ...