Le voyage vu par Nath et Stéph. Enfin, surtout par Nath qui a plus de courage pour alimenter le blog.
5 Août
Nous partons d'Ayvalic pour un trajet de 2h30 dans une voiture de location en direction de Selçuk. Nous découvrons les paysages de la partie anatolienne de la Mer Egée : paysage de vallées agricoles, de petits ports et Izmir la troisième ville de Turquie.
Il fait 38°C pour une visite de quatre heures dans les ruines mais, même pas grave, comme diraient les filles, on est heureux ! A l'entrée du site archéologique, les vendeurs de souvenirs et de bijoux d'une bonne dizaine de boutiques nous abordent. Nous prenons juste le temps d'un petit déj' médiocre à l'une des terrasses. C'est un peu l'usine à l'entrée d'Ephèse !
En regardant la vallée, sur le plan géographique, on a du mal à imaginer qu'Ephèse fut le plus grand port de la période hellénistique au débouché du Petit Méandre du fleuve Küçük Menderes. C'est en parcourant les ruines qu'on a une idée de ce qu'elle a pu être! On a aimé l'Agora, le Temple d'Hadrien, le grand théâtre (24 500 spectateurs, dominant la vallée), l'avenue de marbre; la bibliothèque de Celcus (elle pouvait contenir 12 000 volumes de livres) et l'église du concile (première église à être construite au nom de la Sainte Marie)...Les photos de Steph évoquent davantage la beauté du site!
3 Août
Nous naviguons vers les Dardanelles et nous jetons l'ancre à Boczaada dans une baie isolée face à des vignes.
4 Août
Nous arrivons dans la baie d'Ayvalic en fin d'après-midi. Le paysage est très beau là encore : chapelet d'îles désertiques au sud , boisées au nord. L'odeur des pins arrive jusqu'à nos narines. Les cigales chantent...La mer est bleue, turquoise, limpide...
Ayvalic est une ville touristique. Passé le front de mer, on y retrouve une ambiance typique de petites rues, de places ombragées, de tavernes, de boutiques en tout genre.
Nous avons passé un bon moment en amoureux attablés dans une ruelle à nous régaler d'une cuisine simple et familiale servie par un zébulon de 9 ans au regard malicieux et au sourire craquant qui saute dans tous les sens !
31 juillet
Pour la deuxième fois , nous testons les urgences turques. Je suis prise de violentes douleurs dans tout l'abdomen qui me coupent le souffle. Steph sort sur le port pour trouver un taxi; il est 1h du mat'. Pas question de laisser les enfants endormis seuls ... Deux jeunes sympas proposent de m'emmener. Et me voilà partie en pleine nuit avec deux inconnus masculins...décidemment, ce voyage fait reculer nos appréhensions face à l'inconnu. Les deux jeunes sont aux petits soins - l'un d'eux est étudiant en dentaire alors forcément ça rapproche ! Il m'emmènent dans une clinique privée où le médecin diagnostique une intoxication alimentaire ! Plus de peur que de mal! Une bonne fin de nuit, une grasse mat' et une sieste me remettent à peu près sur pieds.
A Selimpassa, nous avons encore un contact fabuleux avec la population. Arturo, le manager du port de pêche nous a à la bonne. Il fait venir une citerne d'approvisionnement en eau douce. Et de fil en aiguille, avec les deux gaillards, Steph et les enfants se retrouvent dans un champ à ramasser melons, piments, pastèques et amandes qui leur sont gracieusement donnés; tout comme des œufs ramassés du jour....
Arturo nous offrent cinq belles dorades que nous dégustons grillées avec un filet de citron.
Partout où nous passons, nous ressentons cette hospitalité, cette gentillesse. Les turcs sont fiers de leur pays, de ce qu'il a à offrir. Ils sont courtois, enjoués , généreux, souvent le sourire aux lèvres et ils nous ont séduits !
Nous partons tôt le matin. Arturo est venu et nous accompagne jusqu'au bout de la jetée à notre départ du port en nous faisant de grands signes d'adieu. Super !
29 juillet
Nous naviguons vers le Bosphore, histoire de voir une dernière fois la merveilleuse Istanbul. D'Humanes, nous prenons largement le temps d'admirer la ville, la Corne d'Or au loin, les ponts, les palais, les mosquées. Nous voguons entre les cargos et les navettes qui relient sans cesse les deux continents. C'est encore une fois un moment magique. Il est temps de descendre plus au sud pour trouver un mouillage pour la nuit.
C'est à Selimpassa, un petit port de pêche sur la côte occidentale de la Mer de Marmara que nous prévoyons d'accoster. Un hic à notre arrivée : aucune place pour un cata comme Humanes. Après quelques ronds dans l'eau, un peu déçus, nous rebroussons chemin. Voyant notre embarras, l'équipage d'un chalutier nous fait signe et nous propose de nous mettre à couple. Génial! Là encore, l'hospitalité turque nous enchante.
27 juillet
Enfin, pour notre bonheur à tous, le jour du largage des amarres arrive : photos sur le pont avec nos superbes tee-shirts Humanes (merci les amis !), manœuvres parfaites du capitaine et du second et non de la seconde Nath la courageuse qui, comme à son habitude stresse et se cache au fond de la cale !
Nous voguons vers les Iles aux Princes où nous mouillons quelques heures plus tard. La crique çam Limani à Heybeliada est jolie mais peuplée, bruyante et un peu sale. Les enceintes des petits restaus et des vedettes déversent leurs décibels dans la baie : c'est une belle cacophonie ! Nous y restons malgré tout deux nuits.
22 juillet
Quatre jours après notre arrivée, Steph décide de jouer à l'alchimiste avec du butane.
Ce sont ses brûlures aux mains qui nous permettent encore d'entrer réellement en contact avec la population (il faut bien voir le bon côté des choses !). Un co-member de la Marina nous propose gentiment de nous emmener en vedette et nous débarque au petit port associatif de Yalova . Là, un turc anglophone et sympathique accepte de nous accompagner à l'hôpital et de nous servir d'interprète. Il faut dire que peu de turcs parlent l'anglais et c'est donc bien confortable !
Il donnera deux heures de son temps, sourire aux lèvres, et nous finirons attablés au port à discuter autour d'un verre de thé qu'il ne nous laissera pas payer !
20 juillet
La visite d'Istanbul a été un ravissement.
Nous avons pris le ferry pour aller de Yalova, port d'attache d'Humanes sur la partie orientale de la Turquie pour aller à Istanbul. La vue sur la ville de la mer est grandiose. Quelle ville ! Les édifices hypermodernes côtoient les bâtiments datant pour certains de plus de mille ans ! On sent dès la sortie du ferry l'effervescence de cette cité chargée d'histoire et traditionnellement en perpétuel remaniement. Un taxi jaune (ici aussi!) nous dépose à quelques pas du grand Bazaar.
L'endroit offre au visiteur une multitude de couleurs, de miroitements entre la verroterie, les bijoux, les soieries, les pashminas, les fanions. Il y a aussi les épices, les loukhoums....et les contrefaçons habituelles ! Inès et Emma ont les yeux qui pétillent d'envie de tous ces jolis bijoux de pacotille et moi, je me serais bien laissée tenter par un bracelet oriental ouvragé en or... mais bon, il faut bien être raisonnable ! Merci au Sultan Mehmet II pour ce bel endroit frais et oriental par excellence.... Nous nous mettons ensuite à la recherche d'un petit restau typique fréquenté si possible surtout par les turcs. Les restaurateurs voient venir les touristes et proposent des terrasses à brumisateur (il doit faire minimum 35°C !!!) et des menus alléchants aux prix prohibitifs. Ce n'est pas ce que nous recherchons. ON VEUT DU LOCAL !!!
Enfin, dans un renfoncement, une terrasse sous des treilles et ombragée par des parasols au logo "EFES" (nom de la bière turque de référence que nous avons déjà testée et validée) nous appelle. Pas un touriste sur la terrasse, magnifique ! Nous mangeons simplement une salade goûteuse, des boulettes épicées à la viande, des petites pâtes turques à la crème, des brochettes, du riz pilaf ... familial et délicieux ... Un turc à la table voisine nous offre du thé et des baklavahs, nous dit qu'il adore la France mais pas Sarkozy (notre ancien Président a définitivement traumatisé la population turque avec sa loi sur le génocide arménien et ses réticences à l'entrée de la Turquie dans la Communauté Européenne ...). C'est notre réel premier dialogue avec un turc. Mustafa est charmant et nous offre même son tesbih avant de nous quitter. On est aux anges ! Nous prenons ensuite la direction de la Grande Mosquée dans la fournaise. Elle apparait au loin majestueuse avec ses sept minarets. Nous traversons des petites places fraiches et ombragées, un quartier de bouquinistes, de vendeurs d'icônes, de vieilles pièces, d'ouvrages sur l'Histoire impressionnante de cette ancienne Byzance devenue Constantinople et enfin Istanbul. A l'entrée de la Mosquée Bleue (édifiée au XVème siècle !!!), nous devons bien évidemment nous déchausser, nous couvrir d'une jupe bleue tendue par les guides et de foulards pour les filles. Le dôme est splendide, incrusté de mosaïques à prédominance bleue, de pierres précieuses, d'or ; magnifiques aussi les chandeliers et les inscriptions en arabe. C'est ensuite Haghia Sofia qui nous attend. Justinian I, en confiant la construction de cette basilique à Isidore Milet et Anthémius de Thralles pour en faire un édifice qui marquerait les esprits depuis le VIème siècle à travers les temps, a réussi son coup !!! Elle me laisse sous le charme. Mettre les pieds dans un tel endroit chargé de tant d'Histoire m'émeut. Le dôme est là encore gigantesque, les mosaïques à moitié recouvertes de chaux, gardant ainsi les stigmates de la conquête ottomane sont de toute beauté, surtout celle de La Vierge à l'Enfant.
Par la force de son passé, Sainte Sophie, c'est aussi le Christianisme qui côtoie l'Islam. Etonnant ! Nous terminons la visite par la fameuse colonne au marbre blanc où chacun en mettant le pouce dans une petite cavité et en faisant tourner sa main complètement à 360° sans la décoller de la paroi peut faire un vœu. Je ne vous confierai pas le mien puisque la paroi n'est pas devenue miraculeusement humide m'indiquant ainsi que mon souhait se réaliserait ! Notre périple par les rues d'Istanbul se poursuit par la visite du Palais de Topkapi. Il est temps de reprendre le ferry et nous repartons la tête pleine de ces si merveilleuses découvertes.
17 juillet
Déjà quinze jours que j'ai fermé la porte de La Boissière, que nous avons quitté Charles de Gaulle avec dix beaux sacs bien remplis que les enfants ont d'ailleurs supportés sur leurs jambes jusqu'à Paris puis Yalova !!!
Yalova, ville côtière de 200 000 habitants est assez éclectique et offre une ambiance aussi bien orientale qu'occidentale. Elle fourmille de petits marchands de fruits et de légumes succulents, de minuscules épiceries, de pâtisseries aux étals remplis de baklavas qui regorgent de miel et de pistaches, de petits restaus qui proposent une cuisine orientale familiale épicée et odorante et le fameux kebab. Ils sont tous ouverts de dix heures du matin à très tard dans la soirée. On peut dire que nous nous sommes régalés !!! Et puis, il y a tout comme chez nous, les hypermarchés, les magasins de téléphonie, de fringues...La Marina résonne à longueur de journée des derniers tubs qu'on écoute un peu partout dans le monde et d'un "happy birthday" remixé à la mode turque. Que du bonheur !!!
Les transports en commun turcs sont assez surprenants : ce sont des multitudes de mini-bus "les dolmus" éclairés la nuit en bleu, vert et jaune. Ca grouille, ça hurle , ça vit!
Nous nous réveillons, déjeunons et nous endormons avec le dépaysant appel à la prière du muezzin. Le Ramadan ou plutôt Ramazan commence quelques jours après notre arrivée.
1. Par Pierre le 20/06/2017
Bonsoir, Je viens de parcourir votre blog, merci pour vos informations très utiles et photos. Nous ...
2. Par Bouville le 06/02/2017
Decidemment Lagoon toujours au top en terme d'agents! Nous avons eu de gros soucis avec eux ou plutot ...
3. Par PHILIPPE BOUTRY le 21/11/2016
Imagine, notre 442, nous a toujours comblé notamment lors d'une grande virée vers les Antilles et les ...