Le voyage vu par Nath et Stéph. Enfin, surtout par Nath qui a plus de courage pour alimenter le blog.
26 juin
Nous quittons la Center Marina très bruyante de Fort Lauderdale vers midi à notre grand soulagement. Nous empruntons les canaux bordés de belles villas et demandons l'ouverture de cinq ponts à la vhf sur le canal 9. Le métier de navigateur rentre ! Ça se passe très bien.
Nous retrouvons enfin l'océan et sa bise rafraîchissante. 40 heures de navigation nous séparent de notre destination. Les conditions sont tout d'abord très favorables avec une allure sous spi de 9 à 9, 5 kts puis le vent tombe peu à peu ce qui nous oblige à continuer pendant de nombreuses heures au moteur.
Avec le Gulf Stream, nous avançons quand même à 6 kts. Nous profitons de la mer et de ce sentiment de liberté qu'elle procure, de cette odeur caractéristique du mélange des gaz d'échappement des moteurs et de l'air iodé, des poissons et mammifères qui frôlent Humanes, de la baignade en plein océan... car il n'y en a plus pour longtemps!
Nous arrivons à Sainte Augustine vers 9 heures du matin le 28 juin et comme toujours, la découverte d'une nouvelle ville par la mer est merveilleuse.
Et nous sommes très excités car nous allons retrouvé un ami de longue date que nous n'avons pas vu depuis 7 ans.
Nous retrouvons Humanes à Fort Lauderdale. Sur tout ce que j'avais demandé (et que Thierry Ménétrier, le boss de Multi-tech Marine, avait au départ accepté), seul l'entretien du moteur a été fait (et encore, sous-traité à un prestataire) ! On retrouve de l'huile sur le teck. Le bouchon du circuit de refroidissement d'un des moteurs n'a pas été remis correctement. Et je retrouve même des torchons imbibés d'huile au fond d'une des cales moteur ! Pas de second pilote insallé, les sail drive n'ont pas été vidangés, les anodes n'ont pas été remplacées, le chargeur de batterie 100 A n'a pas été installé, ......
Je ne suis vraiment pas content ! Amis navigateurs, méfiez-vous de cette entreprise peu fiable ! La réponse du boss de Multi-tech Marine lorsque je lui demande pourquoi rien n'a été fait en 8 jours : "Tu es en vacances et ton bateau n'était pas une priorité pour moi !". Véridique ! Je suis scotché par tant de désinvolture.
Réponse donnée par téléphone car sur les 3 derniers jours que nous passerons à la marina avant de la quitter, Thierry Ménétrier n'aura pas le courage de se montrer ! Une grande gueule qui n'hésite pas à descendre un de ses collaborateurs auprès d'un inconnu qu'il ne connaît que depuis 10 minutes (moi-même au sujet d'un de ses mécanos certes peu futé mais quand même) et qui me dit que les français qui naviguent, d'une manière générale, sont très désagréables et s'imaginent qu'on leur doit tout (sauf moi qui ne semble pas être comme cela, bien sûr, même s'il ne me connaît que depuis 10 minutes).
Entre la location de la maison à Orlando que nous avons prise car nous n'avions pas HUMANES et le coût de la location de la Marina, l'ardoise s'annonce sévère. Du coup, Thierry Ménétrier me propose de ne pas payer la révision des moteurs. Ce que je m'empresse d'accepter. Mais cela ne compensera pas à mes yeux cette perte de temps et d'argent liée à la confiance que j'avais placée par erreur dans ce prestataire. Mais bon, passons à autre chose et ne laissons pas notre plaisir d'être aux USA gâché par un tel comportement.
Seul point positif de notre venue dans cette marina : notre rencontre avec Etienne Giroire, créateur de la société ATN et avant cela très grand régatier. Il vient sur le bateau car j'ai des pb avec ma chaussette de spi Incidences. Il regarde et trouve ce qui ne va pas. Il me propose d'apporter des modifications pour régler les pb. Et effectivement, à l'usage, cela s'avèrera payant. Etienne connaît bien son job et est très disponible. Du coup, j'en profite pour lui acheter une voile tempête pour le retour. On ne sait jamais. Merci Etienne pour ton aide. Et tes explications.
23 juin
Finis les amusements, un peu de sérieux quand-même !
Nous visitons le Kennedy Space Center à Cape Canaveral. Là, il ne s'agit pas d'un musée ni un d'un parc d'attractions mais d'un centre de recherches spatiales de la NASA. Nous y voyons toutes les étapes de la conquête spatiale depuis la course entre américains et soviétiques dans les années 60 pour envoyer en toute sécurité des hommes dans l'espace au développement de la station spatiale internationale de nos jours.
"Before the end of this decade, a man wilk walk on the moon and will return safely'" est la phrase que prononça Kennedy en 1961. Et on connaît la suite...
Que de travail, d'investissement et de génie ! Piqués au vif par la réussite du spoutnik et de Gargarine, les américains mettent tout en oeuvre pour rattraper leur retard. Ils envoient Shepard dans l'espace à bord de Mercury un mois après. Les programmes Gemini (2 hommes dans l'espace) puis Appollo se succèdent, suivis ensuite par les fameuses navettes Challenger, Discovery, Atlantic et Columbia au bien triste sort.
Beaucoup de volontés, des pertes humaines et des hommes hors du commun. Pour comparer, les européens envoient leur première fusée Ariane en 1979 et leur premier homme dans l'espace Jean-loup Chrétien en 82 (et encore, dans le cadre d'une mission franco-russe) !
Nous commençons par les attractions au Visitor Complex avec la projection d'un film 3D qui nous emmène dans un voyage de la Terre jusqu'à la station internationale en compagnie des différentes équipes d'astronautes, puis un film Hubble 3D qui nous montre des images inédites et extraordinaires de galaxies aux confins de l'univers.
Nous continuons par un tour en bus pendant lequel nous découvrons les bases de lancement, le building haut de 175 mètres où sont assemblés les éléments des navettes pour stopper au centre Appolo Saturn V. Là nous participons à une simulation du lancement d'Appolo 8 dans une salle de contrôle reconstituée. Nous y découvrons ensuite le lanceur Saturn V haut de 110 mètres, impressionnant. Les missions Appollo sont très bien expliquées. On peut même toucher un bout de roche lunaire !
Nous terminons notre visite en assistant à une petite conférence sur le futur de la recherche spatiale et les nouveaux projets de la NASA depuis l'arrêt du programme Constellation suite à l'explosion de la dernière navette, et en nous amusant dans une salle interactive à faire alunir un vaisseau ou à se faire photographier dans une combinaison d'astronaute.
Steph et les enfants ont aussi testé un simulateur d'apesanteur. En rejoignant la voiture on passe par le Rocket Garden où sont exposées une demi-douzaine de fusées.
Encore une belle journée !
« Nath second d'Humanes ! »
Les 20 et 21 juin
Voulant bénéficier du succès de Disney, Universal soutenu par Steven Spielberg ouvre deux parcs : Universal Studios et Islands of adventure reliés par l'Universal City Walk.
Et, il faut bien le dire : bien qu'on n'y retrouve pas la féerie et le fabuleux de Disney, les attractions ici sont très spectaculaires et high-tech. Steph et les enfants se régalent, ont leur estomac mis à rude épreuve dans des rides infernaux avec les MIB, Terminator, Hulk, Spiderman, Harry Potter, Shreck, Dinosaures, Simpson...
Je les accompagne pour les plus douces, celles qui ne secouent pas trop...c'est-à-dire 3! Ça me laisse le temps d'assister à l'inauguration de la toute dernière attraction "Transformers " avec Monsieur Spielberg en personne. Deux jours encore bien remplis avec de belles surprises et des images plein la tête pour notre petite famille...
« Nath second d'Humanes ! »
Les 17 et 18 juin
Nous voilà donc au pays d'une petite souris légendaire aux grandes oreilles, emblème d'une formidable usine à rêves !
Mickey Mouse, vedette du premier film d'animation avec son synchronisé est né en1928. Dès 1930, Walt Disney a l'idée de créer un parc d'attractions où enfants et parents s'amusent ensemble. Le premier du genre est inauguré en 1955 en Californie et s'organise autour des thèmes inspirés de ses personnages bien connus. Son succès lance le projet de Disney World en Floride dès 1964. Et c'est en 1971 que le parc est ouvert à Orlando sans la présence du Walt Disney disparu en 1966.
Disney World comprend 4 parcs : Magic Kingdom, EPCOT, les studios Disney-Hollywood et Animal Kingdom. Parlons chiffres ! Disney, c'est 12 000 ha ( environ Paris intramuros), 66 000 employés, 50 millions d'entrées . Autant vous dire que c'est une machine bien rôdée !
Pour aller à Magic Kingdom, nous empruntons un bateau et la vue sur le fameux château de Cendrillon au fur et à mesure que nous approchons nous ravit... surtout les filles !
Dès notre entrée dans "le royaume enchanté", la magie opère et nous voilà tous des enfants. C'est bluffant ! Tout le monde joue le jeu avec oreilles de Mickey, robes de princesses, costume de pirates...et nous nous y mettons !
Emma est sur un nuage avec sa robe de Minnie que nous achetons dans Main Street bordée de superbes maisons colorées typiquement américaines.
Elle la porte toute la journée. Nous passons une journée très sympa à nous amuser dans des manèges à effets spéciaux incroyables et aux automates remarquables, à assister à des shows et comédies musicales menées tambour battant, à applaudir les personnages de Disney lors de la parade. Le clou de la journée, c'est bien évidemment le fabuleux feu d'artifice et les jeux de lumière qui animent le château et la magnifique parade électrique dans Main Street.
Animal Kingdom, l'ambiance est toute autre. 200 ingénieurs, botanistes, architectes paysagers,et décorateurs ont sillonné la planète pour ramener objets, plantes, éléments de décor et photos pour recréer des paysages africains et indonésiens. Une réplique de l'Everest s'élève même au dessus des fôrets.
On peut aussi voir des milliers d'animaux en semi-liberté notamment dans une des attractions phare du parc, le Kilimandjaro Safari.
Nous y passons une bonne partie de notre deuxième journée pour finir ensuite aux Disney's Hollywood Studios plus axés sur le cinéma et où se produit Fantasmic, un spectacle nocturne où eaux, fontaines, boules de feu, danseurs, princes et princesses, méchants s'animent sous la baguette magique de Mickey !
« Nath second d'Humanes ! »
Du 16 au 24 juin
Nous partons de Fort Lauderdale tôt le matin pour arriver à Orlando en début d'après-midi et bizzarement, ce matin, les filles se sont levées vers 6 h30, se sont habillées en un tour de main. Que nous sommes contents d'aller saluer Mickey !
Nous réservons nos billets pour les parcs d'attractions de Disney World, Universal Studios et pour le Kennedy Space Center dès notre arrivée à Orlando et allons faire un tour à World Disney Downtown. Incroyable, des Buz l'éclair, Blanche-Neige géants tout en Lego..., des petites filles en princesse...c 'est un avant-goût de ce qui nous attend dans les jours qui suivent. Les yeux des enfants pétillent et les nôtres aussi, faut bien l'avouer !
Pour cette semaine, nous avons loué une maison avec piscine dans un lotissement typiquement américain à une quinzaine de minutes des parcs. Ce sweet home nous permet de retrouver un peu de calme après la cohue des parcs. On apprécie !
« Nath second d'Humanes ! »
Du 12 au 16 juin
A quelques heures de navigation au nord de Miami, Fort Lauderdale est une espèce de Venise à l'américaine. 200 km de petits canaux bordés de superbes villas offrent un paysage agréable même si parfois c'est un peu too much. Nous mouillons dans Sylvia Lake, un coin tranquille pendant une nuit avant de mettre Humanes à la Marina du Marine Center de Fort Lauderdale à la demande de Thierry Ménétrier de Multi-tech Marine. Nous n'avons jamais navigué dans des canaux si étroits avec cinq ponts à faire lever à notre passage. Le capitaine était très concentré et c'était très sympathique.
Nous laissons le bateau au mains de Thierry avec une belle liste de travaux à effectuer en prévision de la transat retour de Steph et nous en profitons pour continuer notre programme de visite de la Floride. Demain, départ pour Orlando !
« Nath second d'Humanes ! »
du 29 mai au 12 juin
47 MN nous séparent des côtes américaines et nous sommes tous fébriles aujourd'hui ! Dernière grosse étape de notre belle aventure, on se demande bien ce que les USA nous réservent.
A une dizaine de miles, nous appelons les coast guards pour leur signaler notre arrivée sur le territoire. Nous leur fournissons tous les renseignements détaillés sur le bateau et l'équipage et obtenons un rendez-vous avec l'immigration. Nous pouvons mouiller dans les eaux USA 24 heures.
Petit à petit, la skyline de Miami se fait plus précise. L'émotion nous gagne. Et même si le Sunshine Estate ne nous accueille pas dans les meilleures conditions puisque le temps est plutôt windy et cloudy (!), c'est quand-même quelque chose d'arriver à bord de notre bateau aux États-Unis.
La navigation dans le chenal est plutôt sportive avec une houle assez forte, heureusement dans le bon sens, mais qui nous secoue pas mal.
Pour aller jusqu'au mouillage prévu, il nous faut passer sous le Mac Arthur Causeway bridge de 65fts de hauteur. Humanes fait 62 fts de haut. Impressionnant ! Nous jetons l'ancre près de Star Island tout près de Miami Beach.
Pour notre première soirée sur le sol américain, nous régaler d'un bon Burger est incontournable. Nous prenons donc l'annexe à la recherche d'un endroit où débarquer en ville. Bingo ! Un ponton gratuit à quelques centaines de mètres d'Humanes juste à côté de la police de Miami Beach.
Nous dînons à deux pas, au Burger & Beer Joint qui deviendra un de nos repaires à Miami Beach. Les burgers sont énormes et bons (mais vraiment bons) ... mais oui, ça existe !... Et l'ambiance est typique dans un entrepôt avec murs de brique et musique rock. Les enfants sont heureux car le coke est servi à volonté. Bonjour le régime!
Et si vraiment vous êtes joueur, le Burger & Bier Joint vous propose de vous offrir votre hamburger. Seule condition : le finir. Plus d'explications dans la photo :
Mais jusqu'à maintenant, personne n'a réussi à relever et gagner le défi !
Miami est une ville cosmopolite, multiculturelle, ouverte sur les Caraïbes et l'Amérique latine. Voilà peut-être pourquoi la population est hispanophone et l'espagnol supplante parfois l'anglais et pas seulement dans Little Havana, un des quartiers de downtown.
Avec sa plage de sable fin immense, ses hôtels Art déco, ses villas dans le style Mediterranean Revival , les gratte-ciel de Downtown face à la baie de Biscayne, c'est vraiment une ville '' carte postale ''.
Comment décrire l'ambiance qui y règne en quelques mots ? Dynamique, vivace, folle, artistique...
Avec JF qui est venu nous rejoindre pour notre plus grand plaisir, nous avons sillonné South Beach profitant du spectacle dans la rue. Nous n'avons jamais autant vu de belles femmes, de beaux mecs, de belles voitures qu'ici! Et ne parlons pas de certaines extravagances comme faire du vélo en string en exhibant son corps de quinqua sculpté, remodelé et tanné ou vouloir en paraître 30 alors qu'on en a 60...Ah, pour sûr, ça nous change des rues de La Boissière !
Le meilleur endroit pour en avoir plein les mirettes est Lincoln Road aux boutiques alléchantes et aux terrasses de resto bien sympathiques où l'on peut siroter de très bons mojitos revisités à la mangue, aux fraises, à l'ananas tout en profitant de l'atmosphère.
C'est dans Ocean Drive, Collins et Washington Avenues que les amateurs d'Art Déco se régalent. L'histoire de ce quartier commence vraiment en 1926 après le passage de l'ouragan Hugo qui dévasta les constructions de l'époque. Tout fût reconstruit à partir de ce moment dans le style Tropical Art Déco et MiMo.
Au départ, les façades étaient blanches et seuls les motifs étaient colorés. Dans les années 80, le designer Léonard Horowitz proposa des tonalités pastel façon nappage de gâteaux pour rénover les façades et c'est un plaisir pour les yeux. Le soir venu, tout s'illumine aux néons de toutes les couleurs.
En nostalgiques des années 80 et fans de la série Miami Vice, les deux gars n'ont pas résisté à la tentation de jouer les Don Johnson et Philip Mickael Thomas allias Sony et Crocket au volant d'une bombe couleur orange.
Pendant ce temps-là, les filles ont fait du shopping et Hugo a planché sur ses épreuves anticipées du bac...
De l'autre côté de la baie, à Miami Downtown, les plaisirs de la plage sont bien loin. Ici, c'est le quartier des affaires. Nous avons fait une balade sympa en métro aérien et profité de beaux points de vue en hauteur sur les buildings. Si on pousse vers la 8th avenue ou Calle Ocho, on se retrouve dans Little Havana.
Pendant les 10 années qui suivent la prise de pouvoir par Fidel Castro, quatre millions de réfugiés cubains y sont ici accueillis à bras ouverts grâce aux capitaux qu'ils ramènent et à leurs diplômes.
Rien à voir avec Cuba dans ce quartier sinon la langue... A l'abri bus, j'ai discuté avec une vieille femme qui ne parlait pas un mot d'anglais alors qu'elle vivait là depuis plus de quarante ans.
Plus au sud de la ville, on découvre les quartiers de Coconut Grove et Coral Gables avec leurs demeures époustouflantes dans des écrins de verdure.
Avec Emma, nous avons visité la Villa Vizcaya et ses jardins. En 1914, James Deering, un riche industriel amoureux d'art et d'architecture fit construire cette villa s'inspirant du style de la Renaissance italienne. Il ramena de ses voyages en Europe l'essentiel du mobilier, le marbre, les lustres, les cheminées...
Les jardins sont ordonnancés à la française. Cette demeure donne tout-à-fait l'illusion, plutôt réussie d'ailleurs, d'avoir plusieurs siècles. C'est un havre de paix à deux pas de Miami. Ah, le rêve américain! Tout est possible aux États-Unis....Avec un peu d'argent évidemment !
Pendant la présence de JF, nous avions projeté une escapade de quelques jours en bateau jusqu'aux Keys. Malheureusement, une petite tempête tropicale s'annonce et contrecarre nos plans. Les vents sont contraires et il est plus prudent d'y descendre en voiture et de réserver dans un hôtel sympa... Et bien heureusement, car à notre arrivée des trombes d'eau s'abattent sur nous.
Les Keys sont des agrégats sableux recouverts de coraux fossilisés baignés dans les eaux du Golfe du Mexique. 1700 îles s'égrènent dans une mer turquoise sur 110 miles (1mile terrestre environ 1609 mètres à ne pas confondre avec le mile nautique MN environ 1842 mètres !).
Un pont remplaçant celui que construisit Henry Flager en 1912 relie les îles entre elles. La mangrove et la barrière de corail abritent quantité d'espèces animales ce qui fait de cet endroit un lieu prisé pour la pêche et la plongée. Mais nous ne sommes pas là pour ça !
Nous voulons profiter pendant quelques heures de la beauté de Key West avec sa profusion d'orchidées, d'hibiscus, de bougainvillées et de grands banians, ses jolies maisons en bois de style Conch (surélevées avec des volets à clayettes pivotantes) et ses demeures plus cossues de style victorien .
Ici, nous sommes à l'extrême pointe sud des États-Unis. Nous posons d'ailleurs devant la borne qui le matérialise.
Dans la rue Duval, des galeries d'art local se succèdent reflétant l'abondance d'artistes dans cette île. Nous passons devant la maison d'Ernest Hemingway sans la visiter (dommage mais il faut faire des choix. A 5, le budget visite aux States explosent littéralement !). Hemingway découvre Key West en 1928 et s'y fait une renommée d'écrivain mais aussi de pêcheur intrépide, de séducteur et de grand buveur. Il y trouve l'inspiration pour bon nombre de ses ouvrages dont le magnifique' 'Le vieil homme et La mer''. C'est toujours une légende ici. Avant de quitter Key West, nous goutons à la Key lime pie, sorte de tarte au citron meringuée super sucrée. Très bon mais en petite quantité!
Après cette balade bien sympathique qui nous a rappelé les paradis tropicaux des Caraïbes, nous passons deux jours à nous la couler douce avec JF qui recharge les batteries pour son retour en France dans le froid et la morosité ! Oh que je suis moqueuse et méchante là...
Après son départ, nous consacrons une journée aux Everglades, immense marécage subtropical ou plutôt immense rivière d'herbe qui s'écoule lentement vers la mer, royaume de la sawgrass (herbe coupante) , des palétuviers, des acajous, des gommiers rouges, des cyprès... Bref, un paysage ondulant tout en douceur qui abrite une faune abondante.
En marchant sur l 'Aningha Trail, un des nombreux sentiers pédestres balisés, nous avons vu de très près des alligators, des ibis, des pélicans, des tortues... et aussi des moustiques.
Pas de balade aux Everglades sans tour en air boat! Nous le faisons à l'Everglades Alligator Farm.
Le pilote s'est amusé à lancer son hydroglisseur à fond les manettes en faisant des virages serrés. Touristique, court pas très écolo mais amusant. Nous visitons du même coup la ferme où des shows avec serpents et alligators sont organisés. Bof, nous les préférons en milieu naturel. Les Wallis, surtout pas les autres qui me rendent hystérique!
Les Everglades constituent un écosystème fragile, malheureusement mis en danger par le tourisme, l'agriculture très développée, l'endiguement et l'assèchement des marais pour construire toujours plus et répondre aux besoins en eau d'une population grandissante .
De nombreuses espèces sont menacées comme la panthère de Floride que nous n'avons pas croisée (on a juste vu les panneaux de signalisation avec sa silhouette le long des routes) tellement il y en a peu sur ces 6000 km2. Dire que ce parc naturel a environ 8000 ans et qu'il a fallu quelques dizaines d'années pour le mettre en danger...
Miami nous laissera le souvenir de belles images comme celle de la vue de Downtown illuminé à la nuit tombée depuis le bateau, de bons moments comme celui du jour de mon anniversaire où nous avons brunché goulument à l'américaine dans une brasserie topissime. Même si cette ville a un côté bling bling, elle vaut le détour et nous l'avons beaucoup aimée.
« Nath second d'Humanes ! »
1. Par Pierre le 20/06/2017
Bonsoir, Je viens de parcourir votre blog, merci pour vos informations très utiles et photos. Nous ...
2. Par Bouville le 06/02/2017
Decidemment Lagoon toujours au top en terme d'agents! Nous avons eu de gros soucis avec eux ou plutot ...
3. Par PHILIPPE BOUTRY le 21/11/2016
Imagine, notre 442, nous a toujours comblé notamment lors d'une grande virée vers les Antilles et les ...